Chantal Khoury

Crédit photo : Ryan Park.
Née au Nouveau-Brunswick de parents libanais, Chantal Khoury a récemment complété sa maîtrise en peinture à l’université de Guelph en Ontario. Dans son travail, Khoury explore la perte et la présence culturelles dans un contexte postcolonial, tout en remettant en question la signification de la trace du geste en peinture abstraite. S’inspirant de multiples théoricien.ne.s et artistes du Sud global, elle utilise des techniques de peinture traditionnelles pour aborder la diaspora, à travers une méthodologie contemporaine tirant avantage de la polyvalence du matériau dans une approche abstraite.
Les personnes membres du jury ont trouvé saisissante et magnifique la luminosité des peintures de Khoury, et ont été captivées par la fluidité et la variété de ses techniques picturales. Elles ont apprécié l’équilibre délicat entre la simplicité apparente des œuvres et les indices subtils de représentation, par l’intermédiaire des figures effacées qui en émergent.
Grâce au prix Khoury entreprendra un séjour d’un an à l’international, qu’elle compte diviser également entre Londres, Paris et le Liban. Durant cette période de grande liberté, elle planifie étudier les grandes œuvres et explorer des collections d’artefacts culturels. Elle prévoit également renouer avec son patrimoine familial en visitant au Liban des lieux culturels et historiques significatifs, tout en s’impliquant dans des initiatives communautaires et intellectuelles pertinentes à son travail, comme des ateliers organisés par d’autres diasporas arabes. À Londres, elle contactera l’artiste et autrice Mandy Merzaban, qui avait agi à titre de membre externe sur son comité d’évaluation de maîtrise, afin de continuer leur échange sur la perspective décoloniale.


